10 points à garder en tête sur la nouvelle User Security Governance dans D365 Finance
Microsoft a introduit une nouvelle fonctionnalité de User Security Governance (USG) à partir de la version 10.0.43 (en aperçu).
Même si sa mise en œuvre technique relève surtout de l’IT, son impact est avant tout organisationnel et financier.
Voici 10 points clés à comprendre d’un point de vue métier — pour les directeurs financiers, chefs de projet et responsables de la gouvernance.
1. Visibilité renforcée des accès
De nouveaux rapports permettent de savoir qui détient quels rôles, responsabilités et privilèges.
👉 En audit, ou simplement pour comprendre pourquoi un utilisateur n’arrive pas à exécuter une tâche (ex. approbation d’un paiement), cette visibilité réduit les zones d’ombre.
2. Transparence sur le coût des licences
L’USG indique désormais quels rôles déclenchent des licences plus coûteuses.
👉 Cela permet d’ajuster les droits aux besoins réels et d’éviter la surfacturation liée à une mauvaise attribution des rôles.
3. Traçabilité des changements
Chaque ajout ou retrait de rôles, responsabilités ou privilèges est enregistré.
👉 En cas de contrôle, on peut retracer précisément qui a accordé tel accès, quand, et dans quel contexte.
4. Attribution temporaire de rôles
Il est possible d’attribuer un rôle pour une durée limitée, avec suppression automatique à l’échéance.
👉 Idéal pour les remplacements temporaires, les missions ponctuelles ou les consultants externes, sans laisser traîner des droits sensibles.
5. Gestion des accès privilégiés
Les accès à haut niveau (super-utilisateurs, administrateurs) peuvent être donnés de façon temporaire et surveillés.
👉 Réduit le risque lié aux comptes “ouverts en permanence” qui constituent une vulnérabilité majeure.
6. Suggestions automatiques à partir d’un enregistrement de processus
Nouveauté : après avoir enregistré un processus métier avec l’outil Task Recorder, l’USG peut analyser le parcours et proposer les rôles, responsabilités et privilèges nécessaires.
👉 Cela rapproche la gouvernance de la réalité opérationnelle : on base les droits sur ce que les utilisateurs font réellement, et non sur des suppositions.
7. Renforcement de la séparation des tâches (Segregation of Duties – SoD)
L’USG surveille les conflits d’accès (ex. : création et paiement d’un fournisseur par la même personne).
👉 Un atout majeur pour les organisations soumises à des contrôles réglementaires (SOX, audits internes, conformité).
8. Versioning et gestion des changements
Les rôles, responsabilités et privilèges peuvent être versionnés et comparés.
👉 En cas d’erreur ou de mauvaise modification, on peut restaurer une configuration précédente, réduisant le risque opérationnel.
9. Nettoyage des accès inactifs
Les rapports d’“ancienneté” des utilisateurs permettent d’identifier les comptes ou droits inutilisés.
👉 Une bonne pratique pour réduire les coûts de licences et limiter les risques liés aux comptes dormants.
10. Une gouvernance qui dépasse l’IT
L’USG n’est pas seulement une question technique : elle exige une implication directe des directions financières et des chefs de projet.
👉 Ils doivent :
- valider les attributions de rôles sensibles,
- surveiller les impacts sur les licences,
- assurer la conformité et la séparation des tâches,
- participer à un comité de gouvernance sécurité.
✍️ Conclusion
La nouvelle User Security Governance change la donne : elle apporte des outils concrets pour maîtriser les coûts, renforcer la conformité et clarifier les responsabilités.
Pour les directeurs financiers et les chefs de projet, c’est une opportunité de reprendre la main sur un sujet souvent laissé aux équipes techniques, mais qui a des impacts directs sur la performance et la conformité de l’entreprise.